Salon des antiquaires et de l'art contemporain 2013 à Bordeaux / Gironde

Métal fascinant et inaltérable l'or se retrouve dans de nombreux objets d'art,souvent appliqué à la feuille. C'est le cas des bois dorés du mobilier de prestige mais aussi des cadres de tableaux, de ceux des miroirs de grande qualité. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la plupart des dorures relèvent d'une technique dite « à la détrempe ». Lente et très délicate , elle fut parfois remplacée la « dorure à la mixtion » (ou à l'huile), plus simple et fréquente au XIXème siècle pour dorer cadres, stuc, trumeaux... Ces deux techniques mettent en oeuvre des feuilles d'or ou d'argent. Les commodes, les consoles précieuses, les secrétaires luxueux des XVIIe et XVIIIe siècles abondent d'éléments décoratifs dorés.

Les ébénistes français, mais aussi espagnols, italiens produisaient ce mobilier de cours, où l'argent, l'or, les bronzes rivalisent d'éclat. Le chineur trouvera aussi des bronzes dorés et parfois argentés, comme des garnitures de cheminée associant pendule et chandeliers. D'autres objets comme des flambeaux, des bougeoirs, des encriers illustrent ce bronze doré ou argenté chers aux styles Directoire, Empire, Restauration et Second Empire.

Au début du XXe siècle, ces métaux précieux se sont unis pour le meilleur de l'art déco sous l'impulsion de Demetre Chiparus, de Josef Lorenzl, ou de Alexandre Kelety, des sculpteurs inspirés par les danseuses et les élégantes. Les paravents Jean Dunand brillent aussi de ces métaux. Unique, l'or accompagne toutes sortes de créations. Il se conjugue au passé, mais aussi au présent ce que rappellent les oeuvres de Damien Hirst « Golden Calf »2008 et « Retour à la Nature » 2011 de Nicolas Milhé.

C'est sur nos tables d'apparat que l'argent règne en maître. Pour le reconnaître, il faut observer les poinçons. Depuis 1838, l'argent massif est frappé d'une tête de minerve, elle remplace le profil de Michel Ange créé en 1819 et le coq de 1798. Le vermeil (argent plaqué or) est frappés de la minerve et de la lettre V.

Quant à l'or, il présente une tête d'aigle qui indique un or de très grande pureté, ensuite viennent la coquille, puis le trèfle pour un or de moindre qualité. Quant à l'or pur, 24 carats, il est frappé d'un hippocampe tourné vers la droite entouré d'un listel : poinçon créé en 2002. On trouve de délicats poudriers, étuis à cigarettes, piluliers faits de ces métaux. Mais aussi des étoffes où se mêlent l'or et l'argent comme le brocard, une étoffe de soie rehaussée de dessins brochés. Il atteindra son apogée aux XVIIe et XVIIIe siècles.

La tapisserie ne fait pas exception à cet engouement. La manufacture des Gobelins maîtrise le tissage de ces métaux, en témoigne la tapisserie 'Louis XIV visitant la manufacture royale des Gobelins'. Elle montre l'argenterie du roi avant que tout ne soit fondu... En effet, le Grand Appartement du roi était meublé d'argent. Mais dès 1689, le roi, pour faire face aux dépenses de guerre, décida de le faire fondre pour le transformer en monnaie sonnante et trébuchante. La « grande argenterie » de Louis XIV avait émerveillé toutes les grandes cours de l'époque. Le produit de ce mobilier et de cette vaisselle a fourni 20 tonnes de métal fondu !

Salon des antiquaires et de l'art contemporain
Du samedi 26 janvier au dimanche 3 février 2013

De 10h à 19h - 30 Janvier 2013 jusqu'à 23h00
Parking public gratuit à proximité du salon
8.00 ' - Gratuité jusqu'à 15 ans

Bordeaux (33)
Parc des Expositions de Bordeaux-Lac
Cours Charles Bricaud, 33300 Bordeaux